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LA PROTECTION DE LA COUCHE D'OZONELa couche d’ozone est un des quelques biens qui soient véritablement internationaux. Sa protection doit donc nécessairement faire l’objet d’une action internationale. Bien que les chlorofluorocarbones (CFC) aient été accusés (sans unanimité) de détruire la couche d’ozone à partir de 1974, ce n’est qu’en 1977 qu’est approuvé le Plan mondial d'action concernant la couche d'ozone, dont le but principal était de poursuivre les recherches. Huit ans plus tard, la Convention de Vienne était approuvée. Il s’agit du premier accord engageant les États à protéger la couche d’ozone. Convention cadre, elle ne fixe pas de réglementations elle-même, mais définit les règles juridiques devant présider à l’élaboration des futurs protocoles. Les négociations s’accélèrent peu après la signature de cette Convention de Vienne, puisque des scientifiques britanniques annoncent en 1985 la découverte d’un trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique. Deux ans plus tard, en 1987, le Protocole de Montréal sur les substances réduisant la couche d'ozone est signé. Les divers amendements qui ont suivi (voir l’encadré) ont ajouté de nouvelles substances et resserré les calendriers.
Historique des ententes internationales sur la couche d’ozone 1977 Approbation du Plan mondial d'action concernant
la couche d'ozone, placé sous l’égide du PNUE
(Programme des Nations Unies pour l'Environnement). L'accent est
mis sur la poursuite des recherches. 1977 Approbation du Plan mondial d'action concernant
la couche d'ozone, placé sous l’égide du PNUE
(Programme des Nations Unies pour l'Environnement). L'accent est
mis sur la poursuite des recherches. 1987 Adoption du Protocole de Montréal sur les
substances réduisant la couche d'ozone (16 septembre 1987).
Il entre en vigueur le 1er janvier 1989. 168 parties au 16 juin
1999. Il vise l’élimination totale de l’émission
des substances réduisant la couche d'ozone. 1991 Programme Action Ozone du PNUE-IE. Il renforce la
capacité des administrations et de l'industrie, dans les
pays en développement, à prendre en connaissance de
cause des décisions concernant les technologies et les mesures
appropriées.
Bilan et perspectives Contrairement à d’autres protocoles, celui de Montréal a été mis en application avec une relative rapidité et de façon jugée satisfaisante. En l'absence de mise en place d'un dispositif contraignant, les scientifiques considèrent que l'exposition de la terre aux ultraviolets aurait doublé dans l'hémisphère nord et quadruplé dans l'hémisphère sud à l'horizon de 2050 alors que les mesures prises devraient précisément permettre de revenir à la normale à cette échéance. Le protocole de Montréal et ses développements ultérieurs constituent une illustration du principe de précaution adaptée au rythme des connaissances scientifiques a un problème global que seule une réelle coopération internationale peut permettre de résoudre. Même si les difficultés sont réelles, notamment dans les pays en développement, et que le trafic illicite persiste, le protocole de Montréal reste emblématique d'une démarche efficace. Grâce au protocole de Montréal, la production des substances qui appauvrissent le plus la couche d'ozone a ainsi été éliminée en 1996 dans la plupart des pays industrialisés (sauf pour quelques applications essentielles) et sera interrompue d'ici 2010 dans les pays en développement. A l'heure actuelle, les concentrations de chlore en basse altitude pouvant être transportées dans la stratosphère ont déjà atteint un seuil maximum. Cependant, les concentrations dans la stratosphère n'atteindront sans doute leur niveau maximum que vers la fin de la décennie et commenceront à diminuer graduellement à mesure que les procédés naturels élimineront les substances appauvrissant la couche d'ozone. La couche d'ozone devrait donc se rétablir au cours des 50 prochaines années si les accords internationaux sont respectés dans cette période. |